Il a fallu un mois pour que les uns et les autres s’entendent sur un plan d’action construit précisément sur ces trois axes. Mais alors pourquoi ce psychodrame entre les points de départ et d’arrivée ? Parce que d’un côté Syriza, le parti du Premier ministre Alexis Tsipras, avait promis la fin de l’austérité et le rejet du « mémorandum » qui en détaillait le menu. De l’autre, il y avait 18 gouvernements qui voulaient bien reconnaître la volonté de changement exprimée par les électeurs grecs, mais pas que celui-ci s’impose aux 18 autres suffrages universels.
Il y a eu du jusqu’au-boutisme de part et d’autre. Les Européens ont affiché une intransigeance qui, pour beaucoup, était motivée par des questions internes de survie politique. Mais c’est aussi la démocratie européenne : Tsipras et les siens, qui ont fait des promesses qu’ils ne pouvaient tenir, n’avaient pas compris que la démocratie de l’un s’achève où commence la démocratie des autres… Tsipras a dû capituler, et signer un texte plus dur que le premier qui lui avait été soumis par l’Eurogroupe. Mais ces trois semaines de rodomontades ont coûté cher à la Grèce : des dizaines de milliards de capitaux ont déserté le pays, l’affaiblissant d’autant plus.
Les choses sérieuses ne font toutefois que commencer. Et maintenant que les 18 partenaires européens ont obtenu que la Grèce obtempère aux règles communes, ils doivent tout faire pour aider le gouvernement grec, dans le cadre de ces règles, à faire triompher le bon sens économique, le souci de la cohésion sociale, et la modernisation de la société hellénique. Aucun dirigeant européen ne doute du courage ni de la détermination des nouveaux maîtres d’Athènes à réaliser les travaux d’Hercule. Et après cette « capitulation » qui aurait pu être vécue comme dangereusement humiliante pour les Grecs, la confiance populaire hors normes maintenue à Alexis Tsipras est un capital qui, en fait, bénéficie aussi au reste de l’Europe. Il serait criminel de le gaspiller».
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